Tous mes accompagnements sur le sujet de l’IA générative incluent un volets impacts et enjeux où je tente d’être le plus honnête possible sur les transformations évidentes que l’IA générative va provoquer (et provoque déjà) à notre société et notre environnement. Pas le choix. Et si vous voulez écouter du rêve sur l’IA générative, allez sur Youtube, ça vous coutera moins cher.
Cette partie « enjeux de l’IA gen » est, depuis deux ans, la partie qui évolue le plus dans mes présentations. Car les évolutions techniques changent très peu si l’on fait abstraction du bruit médiatique qui noie tout sous des annonces marketing inutiles (”NOUVEAU, la version 5.b de notre IA Agentique est sortie : elle peut générer toute seule, sans qu’on lui demande, une vidéo de chat et l’envoyer par mail. C’est révolutionnaire !”).

En revanche, mon volet “impacts et enjeux” évolue tous les mois. Il y a 2 ans je ne parlais que des conséquences environnementales, d’impacts pour les organisations et de biais cognitifs de l’IA. Aujourd’hui je parle de slop, de brain rot, de dette et dépendance cognitive, de cyberwarfare, de la fin de nos démocraties, etc. Il a d’ailleurs fallu que j’organise ces impacts qui sont devenues maintenant de mini-conférences par eux-même :
- les impacts cognitifs et relationnels,
- les impacts concernant le travail et les organisations,
- et enfin les impacts concernant notre écosystème, dans lequel j’inclue l’environnement et notre société.
Et je rajoute de nouvelles notions tout le temps. Tiens, je viens d’ailleurs juste de terminer le dernier article de David-Julien Rahmil qui parle de slop et de la “dashboard culture”. Voilà encore quelque chose que je vais devoir rajouter à mes présentations (dans la partie « information warfare » certainement).
Aussi je suis toujours surpris de voir des clients n’ayant aucune notion des impacts réels de l’IA générative, y compris pour le business. Des consultants qui confondent modernité et irresponsabilité, leur ont appris à appuyer sur la gâchette, mais pas à viser ni à évaluer les dégâts collatéraux, ou leur dépendance à cette technologie.
Or la question n’est plus si ces impacts nous concernent, mais quand, et comment, s’y préparer. La révolution est sociétale, pas uniquement technologique. Et ceux qui l’ont compris auront un gros coup d’avance.
Et sinon, c’est quoi pour vous l’impact de l’IA générative qui vous inquiète (ou vous fascine) le plus aujourd’hui ? (je sais que cette dernière question sent le CTA à 2kms, mais je suis vraiment curieux).